Analyse détaillée d’ « Eyes Wide Shut » de Stanley Kubrick

« Regarder un film de Kubrick, c’est

comme regarder le sommet d’une montagne

depuis la vallée. On se demande comment

il a pu monter si haut ». Martin Scorcese

affiche

Quoi de plus normal que de revenir sur Eyes Wide Shut, en cette année 2009 marquant les 10 ans de la mort de S. Kubrick. Treizième et dernière œuvre de Kubrick, Eyes Wide Shut inspiré d’une nouvelle de 1925 de A. Schnitzler est un film héritage empreint des thèmes kubrickiens récurrents, mais est aussi une œuvre à part entière, comme toujours inattendue et sujette aux réactions les plus diverses.

Avec cette critique je vous propose de partir à l’ascension non pas du mont K2 mais du K13.

Le film débute sur la célèbre deuxième valse de Chostakovich alors que Bill et Alice Harford, couple modèle interprété par T. Cruise et N. Kidman, se préparent pour une soirée chez le richissime Victor Ziegler. Lors de cette soirée se déroulant dans une somptueuse salle de réception, qui n’est pas sans rappeler celle de l’hôtel Overlook dans Shining, les bonnes manières sont de rigueur. Pourtant, Alice accepte une danse avec un entreprenant bellâtre hongrois (personnage faisant écho aux racines austro-hongroise du roman de Schnitzler) pendant que Bill se laisse entraîner par deux mannequins qui l’invitent à « aller jusqu’où l’arc-en-ciel se termine ». De retour à leur appartement, Alice avoue à son mari qu’elle a failli le tromper, lors de leurs dernières vacances, pour un officier de marine. Totalement incrédule face aux révélations de sa femme, Bill est alors entrainé malgré lui dans la nuit new-yorkaise pour raison professionnelle. Il rend donc visite à la fille d’un de ses patients qui vient de mourir, celle-ci lui avoue son amour pour lui, mais Bill la rejette et s’engouffre dans une errance dans Greenwich Village. Plus troublé que jamais, c’est après s’être fait bousculer par une bande de jeunes, véritables cousins new-yorkais des droogs d’Orange mécanique, qu’il accepte l’invitation d’une prostituée nommée Domino. ews 3Même si rien ne se passe avec Domino, Bill n’abandonne pas pour autant et décide de se rendre à une soirée décadente, grâce à l’un de ses amis qui lui fournit le mot de passe de la soirée : Fidélio. Pour y pénétrer, Bill loue un costume au « Rainbow rental » à un vendeur serbe dont la fille est une Lolita moderne. Une fois dans la soirée, Bill assiste à une orgie en forme de cérémonie rituelle. Le grandiloquent du château où se déroule l’orgie est celui de Barry Lyndon, les rapports humains sont froids, l’acte sexuel ritualisé. Malheureusement pour Bill, il est vite démasqué par une assemblée réunie en cercle (réminiscence d’un autre cercle de « tout-puissant » : le gouvernement américain dans Dr Folamour) et est contraint de quitter la soirée (il est sauvé par une des femmes nues). Le lendemain, Bill est sommé d’abandonner ses investigations sur la disparition de la femme qui l’a « racheté » la veille. L’ultime rappel à l’ordre de Bill sera à l’initiative de son prétendu ami Ziegler, lui aussi présent à la soirée, qui lui explique les tenants et aboutissants de la soirée décadente. Epuisé par son odyssée fantasmatico-morbide, Bill avoue toutes ses aventures nocturnes à Alice.

Que ce soit par la mise en scène avec la symétrie et les miroirs ou dans la psychologie de ses personnages, le cinéma de Kubrick est un cinéma de la dualité. Ici, la dualité s’exprime notamment par les doubles que l’on retrouve tout au long du film. De manière anecdotique, les deux servantes se prénomment Rose et Rosa mais plus insidieusement le couple Nathanson (la fille du patient mort de Bill et son mari) est une réplique parfaite du couple Harford leur renvoyant leur propre réalité. Le hongrois qui tente de séduire Alice est le double symbolique de Ziegler, qui au même moment doit assumer les conséquences de ses pratiques sexuelles débauchées, voire illicites avec les femmes.

Un autre aspect essentiel de ce film est le traitement des couleurs dans la mise en scène. La première soirée chez Ziegler est riche en couleurs or et jaune, tout comme, dans les premières scènes, l’appartement des Harford, symbolisant ainsi le confort et le luxe, mais aussi la tromperie, et la trahison. ews 2Lorsque le couple a sa conversation sur le fantasme d’Alice, cette dernière se tient debout entre la chambre à coucher aux tons jaunes et la cuisine aux tons bleutés. Suite à cette conversation, Bill, autrefois habitué au confort (tons jaunes) de la vie de couple, est dorénavant assailli par les visions de sa femme en train de le tromper, visions imaginées sur un fond bleu spectral. La suite du film sera visuellement marquée par cette substitution chromatique : le bleu, symbole de la peur et du danger, s’immisce dans le foyer des Harford en évinçant les tons dorés synonymes du confort conjugal. Aux deux couleurs primaires que sont le bleu et le jaune vient s’ajouter la troisième, le rouge symbolisant la passion, mais aussi la pulsion et le sang. Quand Bill se résout à accepter les avances de Domino, la porte de son immeuble est d’un rouge éclatant, et lorsqu’il accède à l’orgie c’est par un tapis rouge. Le symbolisme des couleurs est aussi présent lors de la scène pivot du film, lorsque Bill se rend au magasin de location de costumes.

La porte d'entrée de Domino (le rouge de la tentation)

La porte d'entrée de Domino (le rouge de la tentation)

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Le passage symbolique vers un autre monde

Accueilli par un vendeur serbe au comportement étrange, Bill pénètre dans le magasin de costume tel Dave Bowman dans le navette spatiale de 2001 : L’odyssée de l’espace. Antichambre d’un destin tragique à venir, cette scène est une transition entre la soirée chez Ziegler et l’orgie au manoir Somerton. La décoration du magasin où sont entreposés des mannequins (déjà présents dans le deuxième film de Kubrick The killer’s kiss ou même dans Orange mécanique) nous le montre explicitement : à une première façade ornée de guirlandes dorées (les mêmes qu’à la soirée de Ziegler) succède une autre façade drapée de rouge (rouge omniprésent lors de l’orgie). Bill, ayant depuis bien longtemps intériorisé les normes d’ordres éthique, social ou culturel, se voit donner l’opportunité de pénétrer dans un monde où les interdits sexuels ont disparu. Symboliquement, l’autorité de ces normes intériorisée par le Moi de Bill, est remis en cause par la dissolution de la frontière freudienne entre Moi et Surmoi. Cette dissolution est rendue possible par le costume, générateur d’anonymat, et bourreau des refoulements pulsionnels.

Pourtant, tout au long de son périple Bill n’arrive pas à concrétiser ses fantasmes. Traumatisé par sa rencontre avec le fantasme de l’Autre, il croit prendre conscience de l’existence d’une sexualité supérieure, débridée, accessible à tout moment. Mais que ce soit lorsqu’il rencontre Domino (vêtue du même violet que les draps du lit marital des Harford), Mandy (qui partage avec Alice un gout pour les drogues), ou même la fille du costumier (dont la gestuelle et la tenue rappellent Alice), Bill ne peut oublier sa femme. Par ailleurs, l’orgie dans lequel il est plongé ne lui est finalement pas si étrangère. Plus qu’un monde parallèle, l’orgie est une réflexion de la soirée de Ziegler au début du film. La mise en scène de Kubrick nous abreuve d’indices corroborant la relation entre les deux soirées. L’architecture du lieu (notamment avec l’escalier), la décoration (les bronzes Renaissance) renvoient directement à la première soirée du film. Néanmoins, les répliques consensuelles, les smokings et les robes ont laissé place à une cérémonie rituelle aux accents ésotériques. Dans la première soirée, les décorations chrétiennes de Noel sont omniprésentes (sapins, étoiles, guirlandes) alors que l’orgie est associée à un rite sexuel où les paroles liturgiques sont chantées à l’envers. Plongé dans ce monde cauchemardesque, Bill assiste à une orgie froide, exempte d’érotisme où seul l’animalité de l’homme s’exprime. ews 5Là où Kubrick fait très fort c’est qu’il filme volontairement une orgie froide et hermétique au désir (désir du spectateur aussi de voir une orgie) pour traduire l’incapacité de Bill à fantasmer. S’il est poussé à pénétrer dans l’orgie c’est par la révélation du fantasme de sa femme, capable de le tromper à n’importe quel moment dans ses rêves. Ne pouvant atteindre cet état dans la vie réelle, Bill apparaît comme prisonnier de sa quête fantasmatique.Et d’ailleurs, le mot de passe de la soirée orgiaque n’est-il pas Fidélio, opéra de Beethoven mettant en scène un mari enfermé dans une prison puis sauvé par sa femme ? Notons, qu’à deux reprises dans le film, Kubrick filme ingénieusement T. Cruise en position de prisonnier (e.g derrière les grilles de Somerton lorsqu’il reçoit la lettre le sommant d’abandonner ses investigations).

« C’est triste le sommeil, on est obligé de se séparer. On dit dormir ensemble mais c’est pas vrai. » Patricia dans A bout de souffle de J-L. Godard. .

C’est donc bien Alice, par la révélation de son fantasme, qui propulse son mari dans son odyssée nocturne. Lorsque Bill rentre de la soirée orgiaque, sa femme se réveille d’un cauchemar où elle dit s’être retrouvée nue dans un jardin avant d’avoir eu des relations sexuelles avec d’autres hommes. Ce rêve faisant directement écho à ce que vient de vivre Bill, il semble que la réalité se confonde avec la fiction. Finalement, et si tout ça n’était qu’un rêve orchestré par le subconscient d’Alice ? L’atmosphère profondément onirique du film va dans le sens de cette hypothèse. Les omniprésentes décorations de Noel (même de manière dissimulée dans la scène de la morgue), tout comme les masques que l’on retrouve dans plusieurs scènes précédant l’orgie sont le symbole de l’irréalité de la situation dans laquelle Alice place son mari. A plusieurs reprises, des incohérences, propres aux logiques des rêves, peuvent être relevées (e.g Bill prenant un taxi et atterrissant sur le trottoir d’en face).

De la même manière, les personnages et les décors du film renvoient au couple Harford et à leur appartement.  Dans les différents lieux que visitent Bill, de nombreux tableaux sont placés aux murs tels des miroirs réfléchissant la réalité des lieux et des personnages. N’oublions pas qu’Alice est directrice d’une galerie d’art. Du début à la fin, Bill serait-il prisonnier de la galerie labyrinthique de sa femme, dans laquelle chaque salle afficherait son courant (abstraction pour les couloirs de l’hôpital ; impressionnisme pour l’appartement de Bill et Alice ; art moderne avec une peinture de Matisse pour le Sonata Café ; portraits pour la salle de billard de Ziegler ; sculpture de la Renaissance pour l’orgie) ? Cette belle hypothèse aurait été aussi l’occasion pour Kubrick de rendre hommage à sa femme Viviane, peintre professionnelle.

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Impressionnisme floral chez les Harford

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Matisse au "Sonata café"

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Abstraction dans l'hôpital

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Portraits chez Ziegler

Le cauchemar d’Alice est également une référence directe au mythe chrétien d’Adam et Eve. L’appartement des Harford est saturé de tableaux, dont la plupart représentent des jardins. Dans un sens, on peut penser que c’est Alice la génératrice des péripéties de son mari, sorte de matrice du monde, garante de la conception. Etre pur face à une société aux mœurs décadentes mais dissimulées, Alice est l’incarnation d’une Eve moderne aux proies aux tentations qui l’entourent. A cet égard, Kubrick ne place-t-il pas un tableau rappelant L’origine du monde de Courbet, lors de la scène de l’overdose de Mandy chez Ziegler ?

le premier plan du film

le premier plan du film

Le premier plan de EWS met en scène une femme qui nous tourne le dos en se dénudant, sur un fond de décor type Renaissance. D’emblée, ce plan annonce le dernier où Alice fait face à la caméra et s’estime heureuse que son couple ait survécu. EWS se conclut sur la renaissance d’un couple, symbolisée par les yeux entièrement ouvert de la femme éveillée. Si le couple renaît c’est car il prend conscience que la meilleure défense face aux fantasmes envahissants (en rêves ou en réalité) est leur mise à distance par l’acte sexuel lui-même (« Il y une chose qu’on doit faire le plus vite possible (…) baiser ! »). Pour autant, le couple ne pourra effacer les évènements vécus durant ces deux nuits, ils feront partie de leur histoire à jamais. Kubrick le suggère dans la dernière séquence, dans le magasin de jouets, en insérant différents éléments faisant directement référence aux mésaventures du couple : les tigres en peluche sont les mêmes que celui présent sur lit de Domino, le jeu « Magic circle » fait étrangement écho à l’orgie du manoir et son cercle  ésotérique … Finalement, le happy-end n’est pas si évident … le cauchemar s’arrête-il pour le couple ?

Dans EWS, Kubrick, inspiré des écrits de Freud et de la nouvelle de Schnitzler, laisse la part belle à l’imagination et l’interprétation. Mélange de scènes réelles et de scènes rêvées, la diégèse d’EWS est au service d’une ouverture sur un monde de possibles. Cet aspect irréel et onirique du film, revisitant avec amusement les mythes d’Ulysse et d’Alice aux pays des merveilles, m’a vraiment fasciné, tout comme l’impression de froideur que dégage le film, relayée par les obsédants martellements de notes de piano, et par un traitement magistral des couleurs. Kubrick clôt sa carrière avec cette treizième œuvre en emportant avec lui les réponses aux questions laissées en suspens dans EWS : qui a posé le masque sur l’oreiller du lit conjugal, l’ami de Bill est-il mort, tout ceci n’était-il qu’un rêve ? Chacun a sa version. Et puis après tout, comme le disait Baudelaire en son temps, « c’est le propre des œuvres vraiment artistiques, d’être une source inépuisable de suggestions ».

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15 Commentaires

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15 réponses à “Analyse détaillée d’ « Eyes Wide Shut » de Stanley Kubrick

  1. Estelle

    Bonjour,
    J’avais une question concernant le film: pourquoi cette omniprésence des sapins de noël car il sont partout pratiquement a chaque nouvelle pièce?? et j’aimerais savoir s’il est possible que le patient mort de bill soit également une part de lui et de son amour, morte a cause de la révélation de sa femme ,et la fille l’image de ce qui va suivre, la décadence et le sexe face à la peine qu’il a ressenti? de plus le mari pourrait symboliser son ancien lui ignorant les fantasmes de sa femme et étant un homme « parfait » comme le suggère la fille du patient décède lorsqu’elle parle de son mari. Je vois aussi une analyse jungienne du plan dans la chambre du patient mort: en premier plan a gauche la femme et l’homme qui représente la part de féminité et de masculinité de bill(anima et animus). J’analyse cela en tant qu’amatrice et j’aimerais avoir votre avis. De plus je ne crois pas en la totale innocence de bill car il se laisse entrainer au tout début alors qu’il n’est pas encore au courant des fantasmes de sa femme.Par conséquent j’ai du mal a concevoir qu’il puisse y avoir l’image d’Adam et Ève car il est coupable avant même que sa femme lui révèle la verité. Je vous remercie de m’éclairer.

    • bassaler

      Tout d’abord, je tiens à dire que depuis cette analyse j’ai lu un livre entièrement consacré à ce film. J’ai donc encore renforcé ma connaissance du film, notamment au niveau de la mise-en-scène de Kubrick. Sur l’omniprésence des sapins, on peut dire qu’elle concourt à cette atmosphère irréelle du film (dans toutes les scènes on retrouve les décorations de Noel excepté dans la scène de l’orgie => la réalité quotidienne avec ses décorations de Noel est fantasmée par Bill comme lors d’un rêve d’enfant, d’un conte de Noel … alors que la scène de l’orgie est un cauchemar dépouillé des artifices de la fete chrétienne dans une atmosphère résolument ésotérique). Clairement, comme je l’ai écrit dans mon analyse, dans la scène du patient mort, Bill change de position contre sa volonté. Il est l’objet du fantasme de la femme alors que le mari est un double symbolique de Bill, incapable de connaître véritablement sa femme.
      Quant à l’interprétation « Adam et Eve », je comprends qu’elle suscite chez vous un certain doute. Pour moi, Alice, entourée de tableaux de jardins et rêvant d’un jardin, est la femme originelle qui se met à nue, physiquement dans le premier plan, puis psychologiquement, lors de la scène dans la chambre. Pour ce qui est de Bill, son seul crime est d’adhérer à un plaisir bourgeois qui routinise sa vie et lui fait méconnaître sa femme. L’interprétation marche ici plus avec le personnage d’Alice, Bill étant plus un avatar d’Ulysse, en proie à des épreuves et tentations diverses avant de retrouver finalement sa femme au terme de son odyssée.
      Il y a tellement à dire sur ce film … c’est fou. Récemment j’ai vu « Le décalogue » de K. Kieslowski, un des films préférés de Kubrick l’ayant influencé pour « Eyes Wide Shut ». Je pense revenir sur ce film dans un prochain article notamment lors d’une séquence fascinante entre Bill et l’homme étrange qui le poursuit dans les rues de NY. Merci de contribuer à mon blog par vos commentaires !

  2. Marie

    Bonjour !

    J’ai énormément apprécié votre analyse d’EWS qui a répondu aux nombreuse questions que je me posais au sujet de certaines pistes de lecture possibles notamment celle du rêve.
    Cependant, un élément n’a pas été mentionné: l’omniprésence des portes dans le film. Jamais je n’avais vu autant de portes dans un film: portes que l’on ferme, qu’on ouvre à Bill, grandes portes à double bâtants, grilles, l’immense porte rotative de l’hôpital (dont les flèches rouges rappellent les porte de l’immeuble de domino), …
    J’ai cependant du mal à insérer mon idée dans une lecture précise du film.
    Pourriez vous m’aider à développer un peu cette piste ?

    • bassaler

      Effectivement, en y repensant les portes sont omniprésentes dans le film. Ouverture vers un monde de possible, les portes fonctionnent peut-être symboliquement comme les frontières mentales de l’imaginaire d’Alice dans lequel Bill est plongé. Bill erre dans des endroits différents et à chaque nouveau lieu, il semble devoir faire face à un nouvel obstacle, à de nouveaux personnages… Dans le livre que j’ai récemment lu sur « Eyes Wide Shut », il n’est pas fait mention de l’omniprésence des portes. J’avoue que j’ai encore du mal à trouver un sens alors que pour d’autres films, le symbole de la porte est plus facilement décryptable (cf. « The Visitor » sorti l l’année dernière). Merci de consulter mon blog 🙂

  3. Loïc

    Bonjour, j’aimerais savoir pourquoi il y a une prostitué lors de l’orgi alors qu’il est clair que celle-ci est exclusive à des personnes issus d’une certaines classes sociales?…aussi, pourrait-il y avoir un lien entre cette prostitué et celle que Bill rencontre dans la rue et pourquoi cette femme présente lors de l’orgie tient à lui venir en aide.

    Merci

  4. Bonjour !
    Tout d’ abord merci de proposer par ce blog , autant de pistes éclairées et pertinentes.
    Aussi, je souhaiterais ajouter une remarque qui pourrait nourrir nos points de vues quant à cette oeuvre géniale qu’ est EWS.
    Je pense à la scène au manoir Somerton, où Bill assistant à l\’ étrange séance ésotérique voit une des protagoniste nue et masquée se diriger vers lui et le mettre en garde du péril de sa condition.
    Question ? Comment savait-elle que Bill était un voyeur clandestin, puisque celui-ci était masqué ? Connaissait-elle son identité ? Si oui, comment se fait- il ?
    Pour finir, je suis persuadé après maintes lectures, et en dépit de la critique ainsi que de la relative déception des fans de Kubrick, que EWS est définitivement son chef-d\’ oeuvre.
    Merci !!

  5. deb

    Bonsoir, j’ai remarqué un étrange arc en ciel dans la scéne où Bill retourne voir Domino avec un cadeau. Lorsqu’il pénétre dans la cuisine et que l’ami de Domino se frotte à lui, on voit un arc pendant au moins 1 mn dans le coin à gauche (comme un reflet dans l’image). Il a été mis sciemment par Kubrick.
    L’arc en ciel disparait lorsque l’amie de Domino veut lui dire que Domino est séropositive.
    Que veut dire cet arc en ciel?
    Merci

  6. bassaler

    L’arc en ciel c’est le passage vers un autre niveau de réalité. Pour Bill, cela revient à la concrétisation de ses fantasmes d’adultère (pour comprendre le désir de sa femme, il cherche à le reproduire de son coté en commettant un adultère). Quand il passe de l’autre coté de l’arc-en-ciel c’est comme dans « Le magicien d’Oz », tout est différent et pourtant tout est pareil. Quand l’amie de Domino se frotte à lui, Bill est encore dans le mirage de l’arc en ciel, va-t-il arriver à la connaissance de son désir et de celui de sa femme ? Mais la réalité resurgit et l’arc en ciel s’estompe lorsque l’amie de Domino veut révéler la sérépositivité de Domino.
    Il faudrait que je revois la séquence cela dit. 🙂

  7. rano

    st est ce que je peux avoir une analyse complète par rapport aux masques porté par les acteures

  8. Blaise

    Bonjour.
    Très très intéressante que cette critique-ci et je vous remercie de certains éclairages que vous apportez 🙂

    Je rajouterai peut être un point sur les positions sociales. Omniprésentes dans le film. Sa position de médecin sans cesse mise en avant, l’utilisant souvent pour se sortir de situations délicates ou pour arriver à ses fins.

    Ziegler étant une représentation ultime de réussite pour lui vers lequel il souhaite tendre.
    Harford se sentant tout de même au sommet d’une certaine société et réalisant pendant la scène de l’orgie qu’il ne fait pas partie de cette micro société. Qu’il ne fait pas partie de « l’élite ».

  9. SandorK

    Si je peux me permettre, il y a un roman de Kundera intitulé « L’identité », édité deux ans auparavant et qui peut à plus d’un titre éclairer bien des aspects du film…

    • Olive

      L’arc-en-ciel c’est le chemin vers le voyage initiatique
      Celui proposé par les deux filles lors de la soirée de Zigler, comme l’arc-en-ciel en distorsion qui amène Bowman dans une autre réalité a la fin de son odyssée

  10. yann

    C’est aussi le nom de la boutique « Rainbow » (arc en ciel)

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